Agriculture Marocaine en chiffres

Superficies et productions de l'agriculture Marocaine 

La superficie agricole utile (SAU) au Maroc est estimée à 8,7 millions d’hectare, soit 12,25 % de la superficie totale du pays dont 1,6 millions ha irrigués, elle est partagée entre les petites exploitations de moins de 5 hectares, les grandes et les très grandes exploitations, peu nombreuses. Cette superficie est fortement dominée par les céréales (55% de la SAU), l’oléiculture, le maraichage et les agrumes.

Céréales 

Les céréales sont de loin les spéculations agricoles les plus importantes dans le système agricole marocain. Dans ce contexte, la superficie occupée par les céréales oscille entre 3.6 et 5.3 millions d'hectares selon les campagnes agricoles, laquelle représente 55% du SAU. Quant aux principales céréales produites au Maroc, elles se présentent par ordre d'importance en terme de superficie comme suit : le blé tendre, l'orge et le blé dur, avec une production qui varie entre 50 et 111 millions de quintaux. A noter que la superficie et la production sont fortement impactées par les conditions climatiques.

Au Maroc, la filière céréalière contribue à hauteur de 10 à 20 % du PIB agricole avec de fortes fluctuations en fonction de la pluviométrie. Du point de vue autosuffisance, 55% des besoins en céréales sont couverts par la production locale.

En outre, les principales régions de production se situent dans les zones pluviales des plaines et plateaux de Chaouia, Abda, Haouz, Tadla, Gharb et Saïs où la grande majorité des exploitations pratique la céréaliculture quelle que soit leur taille.

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Oliviers

La filière oléicole est l’un des piliers de base du secteur agricole au Maroc puisqu’elle représente 55% de la sole arboricole nationale. S’étendant sur une superficie de plus d’un million hectare (1 220 000 ha) et se situant au niveau de presque la totalité du territoire national, la production nationale des olives a atteint une moyenne de 1,56 millions de tonnes. Le pays produit également 160.000 tonnes d’huile d’olive et 90.000 tonnes d’olives de table.

La filière oléicole contribue à hauteur de 5% au PIB agricole national. En termes d’exportations, 17.000 tonnes d’huile d’olive et 64.000 tonnes d’olives de table se retrouvent sur les marchés internationaux, ce qui contribue à hauteur de 15% dans les exportations agroalimentaires nationales. En plus, elle permet d’assurer 100 000 emplois permanents pour près de 400 000 exploitations agricoles de différentes tailles avec une productivité moyenne entre 1,5 t/ha et 2,5 t/ha.

L'oléiculture marocaine est constituée à 96% de la variété population "Picholine marocaine", variété à double fin, huile et conserve, d'une richesse normale en huile. Sans oublier également les deux clones de la Picholine qui sont les suivants : Menara et Haouzia.

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Maraichages 

Les productions maraîchères au Maroc sont les spéculations les plus performantes du pays.

Le maraîchage, avec seulement 3 % de la SAU, contribue à près de 13% du PIBA. Sur une superficie moyenne de 280.000 ha, la production est estimée à plus de 7,91 millions de tonnes selon les statistiques de 2018. Ce volume de production est dominé par les cultures de saison à hauteur de 72% et les primeurs à 26%. Le reste du volume, soit 2%, est assuré par les cultures agro-industrielles. Les principales cultures du pays sont les suivantes : la pomme de terre, l'oignon et la tomate.

La filière maraichère procure annuellement un total d'environ 60 millions de journées de travail dont 50 millions au niveau de la production et 10 millions au niveau du conditionnement et d'autres activités liées au secteur, soit l'équivalent d'un total de 200.000 emplois permanents. 

Agrumes

 

La filière des agrumes est considérée comme un secteur stratégique participant à l’équilibre de la balance commerciale. En termes de superficie couverte, le secteur agrumicole au Maroc a atteint 92.000 ha dont 47% de cette dernière est équipée en système d’irrigation. Quant à la production, une moyenne de 1 300 000 de tonnes par an est enregistrée.

Sur le plan socio-économique, en plus de 13 000 agriculteurs employés, la filière en question a permis de créer 21 millions de journées de travail par an, réparties en 12 millions au niveau des vergers et 9 millions au niveau de l’industrie de conditionnement. D’autre part, et sur les 1,3 millions de tonnes produites, 530.000 tonnes sont réservées à l’export, ce qui fait de cette filière une source de devises extrêmement importante, avec un volume de près de 3 milliards de dirhams/an.

Les principales régions de production sont Souss Massa (38%), Gharb/Loukkos (20%), Moulouya (17%), Tadla (14%) et Haouz (6%). Pour ce qui concerne la structure de production des principales variétés des agrumes au Maroc, elle se présente comme suit :

39% de Clémentine 29% de Maroc Late 22% de Navel 5% d’Oranges demi saison, ainsi que d’autres variétés.

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Cultures sucrières

 

La culture de la betterave à sucre occupe annuellement une superficie d'environ 65.000 hectares et permet de produire près de 3 millions de tonnes de racines. Avec la canne à sucre, elle permet la production de près de 500.000 tonnes de sucre, au niveau de 13 sucreries et sucreries raffineries, soit près de 54% des besoins nationaux en consommation de sucre.

Un secteur représentant 9 millions de journées de travail saisonnier/an et environ 80 000 agriculteurs exploitant des superficies de moins d’un hectare.
En outre, les deux zones phares de la production de la betterave à sucre sont Béni Mellal et Doukkala.

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Le secteur agricole constitue l’épine dorsale de la croissance économique au Maroc, permettant ainsi de lutter contre la pauvreté dans les zones rurales et d’améliorer durablement la productivité, les revenus et la qualité de vie dedans. Dans ce sens, la filière agricole est à l’origine d’une contribution notable de 13% à 20% dans le PIB national. Plus en détail, ce dernier a atteint une valeur de 125 milliards de dirhams.

UN RÉSERVOIR IMPORTANT D’EMPLOIS

Sur le plan socio-économique, l’activité agricole joue un rôle crucial vis-à-vis de la création de la richesse, vu qu’elle représente environ 39% de l’emploi rural, constituant ainsi un réservoir important d’emploi. Son importance extrême se traduit également par le nombre d’agriculteurs évalué à 1,5 millions paysans à l’échelle nationale.

En outre, la filière agricole représente une source extrêmement importante de devises à travers les exportations évaluées à 1,8 milliards d’euros, avec une couverture des besoins en produits alimentaires équilibrée (100% pour le lait et les viandes, 100% pour les produits maraîchers, 60% pour les céréales et 43% pour le sucre). Ces résultats devraient s’accroître suivant la mécanisation, avec pour conséquence directe, de réduire substantiellement les besoins d’importation du pays.

Importations et exportations agricoles marocaine

Améliorer le niveau des exportations agricoles et alimentaires constitue un des objectifs fondamentaux du Plan Maroc Vert.

Les produits agricoles et alimentaires marocains sont d’une qualité reconnaissable sur le marché international, le Maroc bénéficie des conditions climatiques favorables, de la disponibilité et la qualification de la main d’œuvres, en plus du haut degré de technicité et la formation d’organisations professionnels. Ces facteurs conjugués offrent un cadre optimal pour le développement et la croissance des différents filières d’exportations.
Les principaux marchés demeurent le marché de l’Union Européenne et la Russie. Cependant, pour éviter l’inflation du produit il est indispensable d’intégrer d’autres marchés à savoir les pays de golf, l’Amérique du Nord et l’Afrique.

Même si le Maroc détient un potentiel important d’exportation, il reste toujours un net importateur d’un nombre important de produits alimentaires principalement les céréales suivis par les huiles végétales, le thé et le café.

Céréales

La filière céréalière est considérée comme l’activité agricole principale et ce à plusieurs niveaux : on note que les céréales et particulièrement le blé tendre constitue l’aliment de base pour le marocain qui en consomme 200 Kg par an, ce qui est équivalent à 3 fois la moyenne mondiale, ainsi la production locale n’arrivent à satisfaire que 55% des besoins.

Les importations de céréales varient selon la pluviométrie annuelle. Les quantités moyennes annuelles importées pour les quatre principales céréales, sur les dix dernières années, tournent autour de 49 millions de quintaux. Elles sont dominées par le blé tendre suivi du maïs, du blé dur et de l’orge.

Agrumes

Les agrumes font partie des spéculations les plus rentable sur le marché, avec un volume exporté moyen de 500.000 T par an, générant ainsi une source de devise qui s’élève à près de 3 milliards DH par an.

La Russie et l’Union Européenne absorbent près de 80 % des quantités exportées, ainsi le reste est acheminé en grande partie vers les pays de l’Amérique du Nord (Canada et USA) et les Pays du Golfe.  Cette activité est rendu possible grâce à un système performant de conditionnement, de transformation.

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Tomates

Historiquement, La tomate est une culture maraichère très courante représentant une hante valeur ajoutée et un grand potentiel d’export, le Maroc occupe la cinquième place du top pays exportateurs, derrière l’Iran, l’Espagne, les Pays-Bas et le Mexique.

La France étant le client principal du royaume est suivi par la Russie et l’Espagne.  En 2018 les exportations ont atteint les 568,51 millions de kilos, ce qui représente ainsi une part de marché 6,72% du total mondial ce qui représente une valeur totale de 581,54 millions d’euros.

Production animale marocaine 

Le secteur de l’élevage joue un rôle socioéconomique certain en créant une dynamique économique en milieu rural. Cette activité rassemble près de 1.100.000 foyers ruraux, soit 74% du nombre d’exploitations agricoles et assure par conséquent 40% de l’emploi.
Grace aux efforts conjugués de l’état avec les organisations professionnelles. Le Maroc arrive à satisfaire une quasi-totalité de ses besoins à savoir 90% des besoins en lait, 98% des Viandes rouges, 100% en Viandes blanches et 100% des Œufs.

 

Consommation de la viande 

La production nationale de viandes rouges est de l’ordre de 603.000 tonnes constitué par les principales races présentes sur le territoire à savoir les bovins, les ovins, les caprins et les camelins.

Cette production permet d’assurer la sécurité alimentaire et en couvrant 98% des besoins. D’après des études la consommation moyenne s’élève à 15 kg par habitant par an pour les viandes bovines, et 6 kg pour les viandes ovines.

Grace au prix accessible le faible cout de production, la consommation est beaucoup plus importante en volailles et atteint les 19,7 kilos.

La consommation du lait et dérivés 

Le secteur laitier marocain constitue un modèle bien réussi, Les efforts déployés commençant par l’importation des races améliorées, et suivi par la vulgarisation des techniques d’élevage, et le suivi sanitaire, ont permis d’atteindre l’autosuffisance totale.

La taille des exploitations s’élève à 400 000 exploitations et absorbent par conséquent 100 000 exploitants saisonniers. La production se concentre à 82% dans les zones potentielles de production laitières, c’est-à-dire le (Ghrab, Loukkos, Tadla, Doukkala, Chaouia, Souss Massa, Saiss, etc.).

Les marocains en consomment actuellement 72 litres par an. Une consommation sensiblement inférieure à norme mondiale.

Cheptel Bovins

On distingue trois systèmes d’élevages au Maroc qui varient selon le calendrier alimentaire, la race adoptée et type de production (lait, viande).

Le système bovin laitier représente 35 % du cheptel bovin avec une concentration au niveau des zones irriguées avec une prédominance des races laitières améliorées. Le deuxième système est un système dit ‘mixte’, avec une production à la fois du lait et de la viande, on rencontre ce système plus au niveau des zones agricoles favorables (350 mm de précipitation), où le cheptel bénéficie d’une abondance des parcours et une diversification des ressources alimentaires.

Le troisième système est le système bovin allaitant qui se base essentiellement sur les races locales avec pratiques traditionnelles et une faible productivité. La production vise l’élevage des jeunes bovins destinés pour la boucherie.

Répartition des effectifs des bovins selon les régions (En milliers de Têtes)
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Cheptel Ovins

Répartition des effectifs des ovins selon les régions (En milliers de Têtes)

La filière ovine au Maroc est une filière historiquement et symboliquement incontournable. Par ailleurs, l’ovin est aussi l’espèce d’élevage la mieux adaptée aux conditions arides des principales régions du Maroc.
Le cheptel ovin est constitué à plus de 95% de races adaptées à leur milieu et principalement de 5 races dominantes notamment le « Sardi » estimé à 2,5 millions de têtes au niveau des plateaux et des plaines du centre, la race « Béni-Guil » dans la région de l’Oriental, « Timahdite » au Moyen Atlas, « Boujaâd » dans la région de Khouribga et « D’man » dans les palmerais de Ouarzazate et de Talilalet.

Au Maroc, le cheptel ovin, estimé à 20,6 millions de têtes, est réparti sur toutes les régions du Royaume, avec toutefois une concentration de 19 % au niveau du plateau central (Chaouia-Rhamna), 17 % au niveau de l’oriental, 18 % pour le moyen atlas, 1 0% pour les montagnes du Rif et le reste est réparti entre les autres régions.

En termes d’évolution, le chiffre d’affaire de la filière ovine est passé de 18,3 à 26,5 milliards de DH entre 2008 et 2017 et la valeur ajoutée de 10,2 à 14,9 MMDH. Ceci est expliqué par les efforts consentis pour le développement de cette filière. De plus, La filière a permis d’améliorer l’emploi en amont, passant de 130 à 150 millions journées de travail, dont la part des femmes représente 20%.
Le Maroc assure une production annuelle moyenne de 150.000 tonnes de viandes et fournit 4,5 millions de têtes pendant le sacrifice de l’Aïd.

Cheptel Camelins

L'élevage camelin au Maroc joue un rôle socio-économique important dans l'économie des zones sahariennes et présahariennes. Les dromadaires sont une composante essentielle du patrimoine des provinces du Sud marocain, vu que 70% des populations locales vivent de ce secteur qui représente effectivement leur source principale de revenus. En outre, la filière en question a un chiffre d'affaire annuel estimé à 8 millions de dirhams et elle regroupe 1012 éleveurs, ce qui permet en conséquence de créer 460.000 journées de travail.

Les races sont de type « Sahraoui » : la race « Guerzni » de petite taille et de faible production laitière, la race « Marmouri » de taille moyenne et de bonne production laitière et la race « Khouari »

Quant aux effectifs, le cheptel national est estimé à 200.000 têtes dont 90% de têtes répartis dans les régions sud (Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab).

Répartition des effectifs des Camelins selon les régions (En milliers de Têtes)

Cheptel équin

Répartition des effectifs cheval  selon les régions
(En milliers de Têtes)

Au Maroc la filière équine commence depuis les dernières années une nouvelle phase de maturité.

On dénombre actuellement 180 000 têtes environ, à savoir que le nombre d’équidés total est de l’ordre de 1,76 millions têtes.
Les équidés sont d'une importance capitale dans le monde rural et ce pour leur rôle en traction animale, la production de viande, ou les activités terrestres sous leurs formes les plus diverses.

Cheptel Caprin 

L’élevage caprin au Maroc, il est quasiment dépendant des parcours et du domaine forestier donc c’est un système à dominance pastorale et sylvo-pastoral. Le cheptel caprin est constitué en quasi-totalité par les races locales. Les éleveurs ont recours à d’autres aliments tels que la paille, l’orge et le son qu’au moment de neige, de pluie et en début de lactation pour les chèvres laitières.

Toutefois on remarque la mise en place d’un nouveau système dit semi-intensif pratiquant l’élevage des races laitières d’origine importée et leurs croisées.
Ce système est rencontré au niveau des régions à forte activité touristique notamment Marrakech, Agadir, Essaouira et Ouarzazate.

Répartition des effectifs Caprins  selon les régions
(En milliers de Têtes)

 

Le Département de l'Agriculture 

Ministère de l'agriculture et de la peche Maritime 
 

Agence pour le développement Agricole 
 

Office national du conseil agricole 
 

Office interprofessionnelle des céréales et légumineuses 
 

Office national de sécurité sanitaire agricole 
 

société nationale de commercialisation des semences 
 

 

 

Etablissement Autonome de contrôle et de coordination des exportations 

 

 

Enseignement et Recherche agronomique       

Ecole nationale d'agriculture 
 

 

  

Institut National de la Recherche Agronomique 
 

 Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II

   Ecole nationale forestière agricole 
 

 

 

 

 

Organisations professionnelles  

Confédération Marocaine de l'agriculture et du développement Rural 

Fédération Interprofessionnelle Marocaine de Production et d'Exportation des Fruits et Légumes

 

Fédération interprofessionnelle du secteur avicole 

Association Marocaine des Producteurs et Producteurs Exportateurs de Fruits et Légumes