Lentilles

Les besoins moyens des lentilles en éléments majeurs NPK pour chaque quintal sont de l'ordre de : 

• 1.8 - 2.2   unités de phosphore (en P2O5)
• 2.8 à 3  unités de potassium (K2O)

Quant à l'azote, les légumineuses sont des plantes fixatrices de l'azote atmosphérique. Au moment du semis selon la nature du sol et sa fertilité il est conseillé d’appliquer une quantité de 10 à 20 kg/ha d’azote en tant que starter.
Cette quantité comble parfaitement les besoins des cultures avant le développement des nodosités sur les racines . C’est pour cette raison, qu’on ne recommande pas d'engrais de couverture pour les légumineuses.

Grâce au travaux du Projet fertimap, des formules régionales ont été élaborées pour les cultures légumineuses. 

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A la lumière des grandes cultures, la lentille est aussi une cible de plusieurs attaques des bio-agresseurs. 

les principaux ennemis de la culture sont : 

• Les mauvaises Herbes
• l'orobanche 
• Les maladies fongiques : Notamment le botrytis, l'anthracnose les rouilles et les mildiou....
• et occasionnellement des attaques de mineuses. 

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Globalement la lentille  est sujette à un grand nombre de mauvaises herbes , identiquement aux différentes légumineuses,  environ 242 mauvaises herbes ont été notifiées sur les parcelles des lentilles 

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Pratiques culturales

• Rotations culturales raisonnées : Un bon travail du sol pour enfouir et détruire les mauvaises herbes .
• Utilisation de la semence traitée et propre pour éviter l’introduction des semences des mauvaises herbes dans les champs cultivés.
• Date de semis : pour décaler le cycle de la culture par rapport à celui de la mauvaise herbe.
• Solarisation : permet par l’effet de la chaleur détruire les semences des mauvaises herbes dans le sol.
• Technique de faux semis qui consiste à préparer un lit de semence par un travail superficiel du sol comme pour un semis. Ce qui favorise la germination des graines présentes dans la couche superficielle du sol

Lutte chimique

Certains herbicides peuvent être appliqués avant la mise en place de la culture de la lentille (herbicides pré-semis) juste après le semis mais avant la levée (Herbicides post-semis et prélevée).

• Les herbicides anti-graminée et anti-dicotylédones de prélevée ont la particularité d'éliminer sélectivement certaines espèces graminées et d'autres à larges feuilles avec un risque de ne pas éliminer la totalité des mauvaises.

Actuellement, les résultats des différents essais de désherbage chimique au Maroc en lentilles montrent que les traitements à base de METHABENZTHIAZURON et Fluazifop-p-butyl combinés avec 1 à 2 passages de binage donnent des résultats satisfaisants. 

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L'orobanche est une plante parasite stricte dépourvue de la chlorophylle. Elle s'attaque à de nombreuses plantes cultivées dont la fève et fèverole.

L’orobanche, qui est aussi appelé Halouk, L’Outed, Ben Nabbou ou Farôun selon les régions, est l’un des ennemis des légumineuses les plus redoutables (le déclin des superficies des légumineuse au Maroc est également dû a ce fléau).  

Il s’agit d’une plante holoparasite, c’est-à-dire qu’elle est non-chlorophyllienne, qui doit prélever la matière organique, l’eau et les sels minéraux dont elle a besoin sur un hôte.

Cette plante-parasite appartient  à la famille des Orobanchaceae dont on dénombre 4 espèces principales :

• O. crenata est l’un des principaux obstacles dans la culture de la fève mais aussi des lentilles, petits pois et dans une moindre mesure des pois chiches et haricots verts ;
• O. aegyptiaca et O. ramosa attaquent principalement la tomate, le tabac, le melon, la pomme de terre et les lentilles ;
• O. cernua et O. cumana infestent surtout le tournesol mais aussi le tabac, l’aubergine et la tomate ;
• O.foetida parasite les cultures de luzerne et fève.

Cet ennemi est réparti sur l’ensemble des régions du Maroc qui cultivent  les légumineuses. 

Pratiques culturales

• La rotation dans le cas où d'autres spéculations, autres que les plantes hôtes sensibles, peuvent être insérées.
• Les plantes pièges qui provoquent la germination de l'orobanche sans que leur production soit affectée.
• La date de semis tardif permet aux cultures d'échapper aux grandes attaques de l'orobanche.
• La fertilisation azotée et potassique élevée qui peut réduire les infestations.

Lutte biologique

Certains insectes phytophages et champignons tels que la Fusarium oxysporum f. sp. orthoceras ont été signalés comme agents parasites de l'orobanche.

Lutte chimique

Le glyphosate est un herbicide systémique total qui a confirmé son efficacité. Les herbicides du groupe des imidazolinones ont donné des résultats satisfaisants pour le contrôle de l'orobanche en application prélevée et post-levée.

nombreuses études au Maroc ont été faites dans ce sens. En conclusion le glyphosate appliqué en deux traitements espacés de 15 jours donne une efficacité optimum à condition que les traitements soient faits durant le stade adéquat : Début floraison.

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Afin de lutter contre les maladies, il faut adopter une stratégie qui intègre :

La lutte génétique 

La gestion des maladies des lentilles doit prendre en considération le paramètre variétal, la semence doit être indemne de maladies transmises par semence, avoir une bonne faculté germinatif et une pureté spécifique. 

• Utilisation des variétés résistantes ou tolérantes pour minimiser l’utilisation des pesticides.
• Réduire le coût de production.
• Réduire le niveau des résidus de pesticides.
   

La conduite culturale

• Adopter des rotations culturales diversifiées.
• Assurer un changement assez régulier des variétés utilisées (chaque 2 à 3 ans).
• Mieux gérer les résidus des cultures.
• Assurer une nutrition adéquate.
• Eviter des précédents culturaux qui peuvent servir d’hôtes potentiels.
   

La lutte chimique

Les maladies notamment l’ascochytose, le botrytis et l’anthracnose peuvent avoir un impact sur la vigueur des plantules et entraîner des pertes de rendement et de qualité.  Les maladies foliaires telles que la pourriture sclérotique peuvent être maîtrisées avec un ou plusieurs traitements fongicides

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Récolte

Les variétés de lentille cultivées et appréciées au Maroc et dans la plupart des pays du bassin méditerranéen, sont caractérisées par des plantes courtes, une tendance à la verse, déhiscence et rupture des gousses à la maturité. Le stade idéal de récolte avec un minimum de pertes ne dure pas plus de 3 à 7 jours.

Pour ces raisons, il est recommandé de procéder à la récolte mécanique de cette espèce en deux étapes. L’objectif étant de minimiser les pertes en procédant à la moisson précocement avec un outil qui peut couper les tiges très bas. Ensuite, on laisse sécher la récolte au champs pendant quelques jours avant le battage.