Fertilisation
Fertilisation du Fond
Les besoins moyens du petit pois en éléments majeurs NPK pour chaque quintal sont de l'ordre de :
- 2-2.5 unité de phosphore (en P2O5)
- 3-4.5 unité de potassium (K2O)
Quant à l'azote, les légumineuses sont des plantes fixatrices de l'azote atmosphérique. Au moment du semis selon la nature du sol et sa fertilité il est conseillé d’appliquer une quantité de 10 à 20 kg/ha d’azote en tant que starter.
Cette quantité comble parfaitement les besoins des cultures avant le développement des nodosités sur les racines . C’est pour cette raison, qu’on ne recommande pas d'engrais de couverture pour les légumineuses.
Grâce au travaux du Projet fertimap, des formules régionales ont été élaborées pour les cultures légumineuses.
Fertilisation Azotée
Pour l'azote, les légumineuses sont des plantes fixatrices de l'azote atmosphérique. Grâce à une symbiose avec des bactéries du sol, les légumineuses arrivent à puiser leur besoins à partir de l'azote atmosphérique dans le sol. Afin d'activer l’association aux bactéries et la fixation d’azote, les légumineuses ont besoin d'une quantité minimale au début de leur cycle. Cette quantité est communément appelé : Starter. Dans la pratique, on estime environ qu'une quantité de 10 unités d'azote est nécessaire pour le starter.
Protection phytosanitaire
Comme c’est le cas pour les grandes cultures, le petit pois est aussi sujet de plusieurs attaques des bio-agresseurs.
les principaux ennemis de la culture sont :
- Les mauvaises Herbes : Surtout l’orobanche (le plus nuisible à la culture).
- Les maladies fongiques : : Notamment le botrytis, la sclérotiniose, l'oidium, les rouilles et les mildious...
- Occasionnellement : quelques ravageurs tels que les mineuses des feuilles.
Lutte contre les adventices
La culture de petit pois est sujette à un grand nombre de mauvaises herbes, environ 242 mauvaises herbes ont été notifiées sur les parcelles.
Moyens de lutte
Pratiques culturales
- Un bon travail du sol pour enfouir et détruire les mauvaises herbes.
- Utilisation de la semence traitée et propre pour éviter l’introduction des semences des mauvaises herbes dans les champs cultivés.
- Décaler la date de semis de la culture par rapport à celui de la mauvaise herbe.
- Solarisation: consiste à traiter thermiquement les semences des mauvaises herbes dans le sol.
- Le faux-semis: consiste à travailler les premiers centimètres (5 cm au maximum), pour induire une germination précoce des adventices, qui seront ensuite détruites chimiquement ou mécaniquement, avant l’implantation de la culture.
Lutte chimique
- Certains herbicides peuvent être appliqués avant la mise en place de la culture du pois (herbicides pré-semis), autres sont appliqués juste après le semis (Herbicides post-semis).
- Les herbicides anti-graminées et anti-dicotylédones de prélevée ont la particularité d'éliminer sélectivement certaines espèces de graminées et d'autres à larges feuilles.
Lutte Chimique
Pour raisonner un traitement chimique contre les mauvaise herbes en petit pois, on dispose d’une multitude de matières actives de pré et post levée.
Cependant, la gestion des mauvaises herbes passe obligatoirement par un programme de lutte intégrée incluant les opérations de binages régulières, la technique du faux semis et l’alternance des matières actives utilisées.
Problématique de l'orobanche sur les légumineuses
L'orobanche est une plante parasite stricte dépourvue de la chlorophylle. Elle s'attaque à de nombreuses plantes cultivées y compris la fève et la fèverole.
L’orobanche, qui est aussi appelé Halouk, L’Outed, Ben Nabbou ou Farôun selon les régions, est l’un des ennemis des légumineuses les plus redoutables (le déclin des superficies des légumineuses au Maroc est également dû a ce fléau).
Il s’agit d’une plante holoparasite, c’est-à-dire qu’elle est non-chlorophyllienne, qui doit prélever la matière organique, l’eau et les sels minéraux dont elle a besoin sur un hôte.
Cette plante-parasite appartient à la famille des Orobanchaceae dont on dénombre 4 espèces principales :
- O. crenata est l’un des principaux obstacles dans la culture de la fève mais aussi des lentilles, petits pois et dans une moindre mesure des pois chiches et haricots verts ;
- O. aegyptiaca et O. ramosa attaquent principalement la tomate, le tabac, le melon, la pomme de terre et les lentilles ;
- O. cernua et O. cumana infestent surtout le tournesol mais aussi le tabac, l’aubergine et la tomate ;
- O.foetida parasite les cultures de luzerne et fève.
Cet ennemi est réparti sur l’ensemble des régions du Maroc qui cultivent les légumineuses.
Moyens de Lutte
Pratiques culturales
- La rotation dans le cas où d'autres spéculations, autres que les plantes hôtes sensibles, peuvent être insérées.
- Les plantes pièges qui provoquent la germination de l'orobanche sans que leur production soit affectée.
- La date de semis tardive permet aux cultures d'échapper aux grandes attaques de l'orobanche.
- la fertilisation raisonnée réduit la probabilité d’infestation.
Lutte biologique
Certains insectes phytophages et champignons tels que la Fusarium oxysporum f. sp. orthoceras ont été signalés comme agents parasites de l'orobanche.
Lutte chimique
Le glyphosate est un herbicide systémique total qui a confirmé son efficacité. Les herbicides du groupe des imidazolinones ont donné des résultats satisfaisants pour le contrôle de l'orobanche en application prélevée et post-levée.
En conclusion le glyphosate appliqué en deux traitements espacés de 15 jours donne une efficacité optimum à condition que les traitements soient faits durant le stade adéquat : Début floraison.
Lutte contre les Maladies fongiques
La culture du petit-pois comme d’autres cultures est sujette à diverses maladies. Les maladies
cryptogamiques sont les plus répondues sur cette culture.
Afin de lutter contre les maladies, il faut adopter une stratégie qui intègre :
La voie variétale
- Utilisation des variétés résistantes/tolérantes et adaptées pour éviter/minimiser l’utilisation des pesticides.
- Réduire le coût de production.
- Rassurer le consommateur.
La conduite culturale
- Adopter des rotations culturales diversifiées,
- Assurer un changement assez régulier des variétés utilisées (chaque 2 à 3 ans),
- Mieux gérer les résidus des cultures,
- Assurer une nutrition adéquate,
- Eviter des précédents culturaux qui peuvent servir d’hôte potentiel.
La lutte chimique
La lutte chimique en petit pois commence par le traitement de semences. Les maladies foliaires telles que les rouilles, le botrytis la pourriture sclérotique peuvent être maîtrisées avec un ou plusieurs traitements fongicides.