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Pois chiche au Maroc

11
Détail statistiques

Superficie (Ha)

2018-2019
432
2019-2020
406

Production (T)

2018-2019

342

2019-2020

127

Rendement (T/Ha)

2018-2019
0,8
2019-2020
0,3
7
Détail statistiques

Superficie (Ha)

2018-2019
12 544
2019-2020
12 525

Production (T)

2018-2019

9 663

2019-2020

12 803

Rendement (T/Ha)

2018-2019
0,7
2019-2020
1,1
10
Détail statistiques

Superficie (Ha)

2018-2019
22 064
2019-2020
12 733

Production (T)

2018-2019

31 835

2019-2020

18 702

Rendement (T/Ha)

2018-2019
1,4
2019-2020
1,5
8
Détail statistiques

Superficie (Ha)

2018-2019
93
2019-2020
10

Production (T)

2018-2019
69
2019-2020
4

Rendement (T/Ha)

2018-2019
0,7
2019-2020
0,4
13
Détail statistiques

Superficie (Ha)

2018-2019

5 053

2019-2020
-

Production (T)

2018-2019
4 408
2019-2020
-

Rendement (T/Ha)

2018-2019
0,8
2019-2020
-
12
Détail statistiques

Superficie (Ha)

2018-2019
10 985
2019-2020
5 405

Production (T)

2018-2019
4 925
2019-2020
242

Rendement (T/Ha)

2018-2019
0,5
2019-2020
0,04
9
Détail statistiques

Superficie (Ha)

2018-2019
30 800
2019-2020
22 520

Production (T)

2018-2019
24 164
2019-2020
17 836

Rendement (T/Ha)

2018-2019
0,8
2019-2020
0,8
14
Détail statistiques

Superficie (Ha)

2018-2019
13
2019-2020
-

Production (T)

2018-2019
72019-2020
-

Rendement (T/Ha)

2018-2019
0,5
2019-2020
-

Pois chiche

Introduction globale

Les superficies emblavées par la culture de Pois-chiche oscillent entre 58 000 et  85.000 ha selon les campagnes agricoles.

Quant à la production, elle varie entre 363 milles Qx pour la campagne agricole 2017-2018 et 754 milles Qx pour l’année de 2018-2019.  Cette variation des rendements est expliquée surtout par plusieurs facteurs climatiques notamment la pluie.
Cependant la production a connu une légère augmentation depuis 2008 malgré les variations enregistrées.

Étapes de la conduite technique de la culture


Identification de la culture

Rotation culturale

Installation de culture

Fertilisation

Protection phytosanitaire

Récolte et conservation

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  Kit culture

Guide de vulgarisation du pois chiche au Maroc

Identification de la culture

 

Nom binominal : Cicer Arietinum L.
Règne:    Plantae
Clade:    Angiospermes
Clade:    Dicotylédones vraies
Clade:    Noyau des Dicotylédones vraies
Clade:    Rosidées
Clade:    Fabidées
Ordre:    Fabales
Famille:    Fabaceae
Sous-famille:    Faboideae
Tribu:    Cicereae
Genre:    Cicer

Cycle végétatif

Exigences édapho-climatiques

Sol

Le pois chiche préfère les sols profonds, plus ou moins argileux avec une bonne capacité de rétention de l'eau et dont le pH est neutre ou alcalin, variant de 7,3 à 8,2.

   

Température

Une température ambiante, variant de 20 à 30 °C le jour et de l’ordre de 20 °C la nuit, assure un bon développement végétatif du pois chiche.

Au moment du semi, la température du sol doit être supérieure à 10 °C.

Identification culture

Eau

Grâce à son système racinaire profond, le pois chiche est une culture rustique et tolérante à la sécheresse, avec un besoin en eau de 100 à 150 mm par cycle .

Rotation culturale et choix des variétés

le pois chiche est une culture qui enrichi le sol en azote, elle est considérée donc comme un bon précédent cultural pour toutes les cultures à savoir les céréales et les cultures maraichères.

Les rotations culturales recommandées au Maroc sont :

Variétés

Les principaux critères de choix des variétés du pois-chiche au Maroc sont : la zone agro-écologique, la précocité, la tolérance aux stresses abiotiques et biotiques et la productivité en grain et qualité.

Opérations culturales​

Installation de la culture

Préparation du sol

Pour bien préparer le sol, on procède à un labour d’une profondeur de 20 à 25cm, ce qui permet au sol d’avoir une bonne aération, d’assurer un bon développement des racines et faciliter le drainage de l’eau .

Pour réaliser une bonne préparation du sol, il faudrait travailler le sol en deux étapes : le labour profond puis la préparation du lit de semences. 

Labour
Il consiste à travailler le sol sur une profondeur de 20 à 25 cm voir 30 cm. Cette opération est réalisée via un outil de travail du sol tel que : le chisel ou stuble-plow. En pois chiche, cette opération se déroule en Septembre-début Octobre pour les zones du  Bour favorable et intermédiaire.

Préparation du « lit » de semences
Après le labour, des mottes plus au moins dures sont formées, ce qui peut bloquer par la suite l'émergence des jeunes plantules, pour cette raison la préparation du lit de semences consiste à rendre les 10 cm du sol extrêmement meuble et friable.

Elle est réalisée à l’aide d’outils attelés à dents ( cultivateurs légers ), à pointes (herse) ou à disques (pulvérisateurs ) comme le cover crop. 

Dans de nombreuses zones au Maroc, un manque de préparation de lit de semences entraîne une levée faible et non uniforme. 

 

Semis 

La période de semis de pois chiche se déroule entre début Novembre pour un semis précoce et le mi-Décembre pour un semis tardif (pois chiche d’hiver). Par contre, en ce qui concerne le pois chiche de printemps, les semis se situent entre le mois de Février et la mi-Mars.

 Il est très important de bien placer ces différents stades de développement critiques dans des conditions climatiques favorables car cette catégorie de légumineuses est très sensible au stress hydrique, aux gelées et aux fortes températures.

Les dates de semis sont préconisées par zone agro-climatique comme ceci :

  • Entre le 10 et 20 Novembre (pois chiche d’hiver ) pour les zones du Bour défavorable.
  • Entre le 15 et 30 Novembre (pois chiche d’hiver ) et 01 Février au 20 Février ( pois chiche de printemps ) pour les zones du Bour intermédiaire.
  • Entre le 20 Novembre et 15 Décembre ( pois chiche d’hiver ) et 25 Février au 15 Mars ( Pois chiche de printemps ) pour les zones du Bour favorable

Fertilisation

Fertilisation de Fond 

Les besoins moyens du Pois-chiche en éléments majeurs NPK pour chaque quintal sont de l'ordre de : 

  • 1.5 unités de phosphore (en P2O5)
  • 2.5 unités de potassium (K2O)

Quant à l'azote, les légumineuses sont des plantes fixatrices de l'azote atmosphérique. Au moment du semis et, selon la nature du sol et sa fertilité,  il est conseillé d’appliquer une quantité de 10 à 20 kg/ha d’azote en tant que starter.
Cette quantité comble parfaitement les besoins des cultures avant le développement des nodosités sur les racines . C’est pour cette raison, qu’on ne recommande pas d'engrais de couverture pour les légumineuses.

Grâce aux travaux  de  Fertimap, des formules régionales ont été élaborées pour les cultures légumineuses (y compris le pois-chiche.

 

Fertilisation de couverture 

Pour l'azote, les légumineuses sont des plantes fixatrices de l'azote atmosphérique. Grâce à une symbiose avec des bactéries du sol, les légumineuses arrivent à puiser leur besoins à partir de l'azote atmosphérique  dans le sol.

Afin d'activer l'association et l'activation de la fixation, les légumineuses ont besoin d'une quantité au début de leur cycle. Cette quantité est communément appelée : Starter. Dans la pratique, on estime environ qu'une quantité de 10 unités d'azote est nécessaire pour le starter. 

Protection phytosanitaire

Comme c’est le cas pour les grandes cultures, le pois chiche est aussi sujet de plusieurs attaques des bio-agresseurs. 

les principaux ennemis de la culture sont : 

1. Les mauvaises herbes.

2. Les maladies fongiques, notamment les pourritures racinaires et l'anthracnose. 

3. Les ravageurs insectes et acariens : principalement les mineuses des feuilles. 

 

Lutte contre les mauvaises herbes

 

La culture du pois chiche est exposée à un grand nombre de mauvaises herbes . Environ 242 espèces de mauvaises herbes ont été notifiées sur les parcelles de pois-chiche au Maroc. 

Ces mauvaises herbes peuvent être classées en deux groupes botaniques : Les monocotyledones (aussi appelées les graminées) et les dictotyledones. 

Moyens de lutte 

 

Pour une bonne production de légumineuses, en particulier le pois-chiche, la lutte contre les adventices est  essentielle.

Le semis du pois chiche en hiver coïncide avec la période pluvieuse où les mauvaises herbes sont très abondantes. Durant cette période la croissance du pois chiche est ralentit par la concurrence des mauvaises herbes. En absence de désherbage, la perte de rendement peut atteindre les 30% pour le pois chiche de printemps et une perte totale dans le cas du pois-chiche d'hiver.

Il est important d’adopter une lutte intégrée rassemblant l’ensemble des moyens de lutte : La lutte culturale (pratiques culturales), la lutte mécanique (Binage et arrachage manuel) et finalement la lutte chimique.

Pratiques culturales

  • Un bon travail du sol pour enfouir et détruire les mauvaises herbes.
  • Rotations culturales raisonnées : Un bon travail du sol pour enfouir et détruire les mauvaises herbes .
  • Utilisation de la semence traitée et propre pour éviter l’introduction des semences des mauvaises herbes dans les champs cultivés.
  • Date de semis : pour décaler le cycle de la culture par rapport à celui de la mauvaise herbe.
  • Solarisation : permet par l’effet de la chaleur détruire les semences des mauvaises herbes dans le sol.
  • Technique du faux semis qui consiste à préparer un lit de semence par un travail superficiel du sol comme pour un semis, ce qui favorise la germination des graines présentes dans la couche superficielle du sol.

 

Lutte Mécanique 

  • Binage 

Lutte chimique

  • Certains herbicides peuvent être appliqués avant la mise en place de la culture du pois  (herbicides pré-semis), autres sont appliqués juste après le semis (Herbicides post-semis).
  • Les herbicides anti-graminées et anti-dicotylédones de prélevée ont la particularité d'éliminer sélectivement certaines espèces de graminées et d'autres à larges feuilles.

 

Lutte chimique
 

Une multitude d’espèces graminées et dicotylédones sont inféodés à la culture de pois chiche. Au marché, on se retrouve qu’avec des herbicides anti-graminées non sélectifs ou à la fois des anti-graminées et anti-dicotylédones. 

À la fin de 2018, une seule matière active est homologuée pour usage dans la culture du pois-chiche. Il s'agit de la  Pyridate. Le produit est efficace à condition d'être utilisé dans le stade optimum (stade plantule-3 vraies feuilles des adventices).

.

 

Problématique de l'orobanche sur les légumineuses 

 

L'orobanche est une plante parasite stricte dépourvue de la chlorophylle. Elle s'attaque à de nombreuses plantes cultivées dont la fève et fèverole.

L’orobanche, qui est aussi appelé Halouk, L’Outed, Ben Nabbou ou Farôun selon les régions, est l’un des ennemis des légumineuses les plus redoutables (le déclin des superficies des légumineuse au Maroc est également dû a ce fléau).  

Il s’agit d’une plante holoparasite, c’est-à-dire qu’elle est non-chlorophyllienne, qui doit prélever la matière organique, l’eau et les sels minéraux dont elle a besoin sur un hôte.

Cette plante-parasite appartient  à la famille des Orobanchaceae dont on dénombre 4 espèces principales :

  • O. crenata est l’un des principaux obstacles dans la culture de la fève mais aussi des lentilles, petits pois et dans une moindre mesure des pois chiches et haricots verts ;
  • O. aegyptiaca et O. ramosa attaquent principalement la tomate, le tabac, le melon, la pomme de terre et les lentilles ;
  • O. cernua et O. cumana infestent surtout le tournesol mais aussi le tabac, l’aubergine et la tomate ;
  • O. foetida parasite les cultures de luzerne et fève.

Cet ennemi est réparti sur l’ensemble des régions du Maroc qui cultivent  les légumineuses. 

 

 

Moyens de Lutte

Pratiques culturales

  • La rotation dans le cas où d'autres spéculations, autres que les plantes hôtes sensibles, peuvent être insérées.
  • Les plantes pièges qui provoquent la germination de l'orobanche sans que leur production soit affectée.
  • La date de semis tardif permet aux cultures d'échapper aux grandes attaques de l'orobanche.
  • La fertilisation azotée et potassique élevée qui peut réduire les infestations.

Lutte biologique

Certains insectes phytophages et champignons tels que la Fusarium oxysporum f. sp. orthoceras ont été signalés comme agents parasites de l'orobanche.

Lutte chimique

Le glyphosate est un herbicide systémique total qui a confirmé son efficacité. Les herbicides du groupe des imidazolinones ont donné des résultats satisfaisants pour le contrôle de l'orobanche en application prélevée et post-levée.

nombreuses études au Maroc ont été faites dans ce sens. En conclusion le glyphosate appliqué en deux traitements espacés de 15 jours donne une efficacité optimum à condition que les traitements soient faits durant le stade adéquat : Début floraison.

Lutte contre les maladies fongiques  

L’anthracnose et les pourritures racinaires du pois-chiche, représentent  le principal facteur limitant pour la production et l’extension de cette culture au Maroc. La sévérité des dégâts causés par les champignons varie selon les régions, les conditions climatiques et le degré de sensibilité des variétés de pois-chiche utilisées. 

Quand les conditions climatiques sont favorables pour la maladie, les pertes de rendement peuvent aller de 10 à 50% pour les variétés tolérantes et jusqu’à la destruction totale pour les cultures sensibles (exemple de la campagne agricole 2017-2018). 

 

Récolte et conservation

Récolte

La récolte se déroule entre mois de juin et juillet, lorsque les gousses atteignent leurs pleine maturité. Cette opération se fait manuellement par arrachage et mise en bottes, toutefois la récolte mécanique peut s’effectuer pour certaines variétés à port dressé.  le battage peut être effectué par le fléau ou mécaniquement, et doit être précédé par le séchage sur l’aire de battage. par la suite, le stockage ne peut avoir lieu qu’après la dessiccation parfaite des graines. 

​​​​Conservation 

Les légumineuses sont plus sensibles aux conditions de stockage que les céréales. Les dommages mécaniques, la température élevée, humidité relative élevée, la haute teneur en humidité des graines, l’exposition à la lumière et la période de stockage prolongée sont tous des conditions défavorables qui réduisent la qualité des graines.

La bruches chinoise (Callosobruchus chinensis) est le principal insecte qui s’attaque aux légumineuses dans les aires de stockage.